Écologie, habillement et mode éthique

Les nouvelles grandes tendances de la seconde main et du surcyclage 

Face aux dérives et à la surconsommation dans l'industrie de la mode est devenue une mode rapide, 96 % du textile est importé en France, et le Bangladesh est le deuxième fournisseur mondial de textile derrière la Chine, et emploie 4 millions employés au travers de 4 500 usines. 

L'industrie textile est l'une des industries les plus polluantes au monde, de nouvelles grandes tendances et habitudes dans l'industrie du textile émergent comme le surcyclage ou upcycling et la seconde main, avec des motivations d'ordre écologique, économique, de disponibilité et de singularité des pièces.

En effet, le consommateur est de plus en plus sensible à son impact environnemental et social, et dans le même temps à son pouvoir d'achat, il adopte ainsi de nouveaux comportements de consommation. La seconde main est un acte citoyen, écologique et solidaire, car la durée de vie sera plus longue et évite la production de nouveaux vêtements (moins de pollution et réduction de nouveaux matériaux - dont l'eau, l'énergie).

Voici quelques chiffres clés de la seconde main :

  • Le marché de la seconde main représente en Europe 86 milliards €;
  • En 2021, le marché de la seconde main représente en France 7 milliards €, et le marché du textile de seconde main 1,16 milliards €;
  • 70 € de dépenses par an et par personne sur le marché de la seconde main en France;
  • Sept personnes sur dix achètent des vêtements d'occasion.
Il est possible d'avoir accès à des vêtements de seconde main dans les recycleries locales, les vide-greniers ou via des particuliers (soyez dans ce dernier cas vigilant aux risques de fraudes ou de défaut de paiement lors de votre transaction). 
 
Le surcyclage est une autre tendance de fond dans la mode, il s'agit de récupérer des tissus ou des vêtements dejà existants, dont on ne sert plus. L'idée est de les valoriser, en fabriquant des vêtements de qualité ou d'utilité supérieure à leur état d'origine. Le surcyclage démontre qu'il est possible de transformer et créer par soi même ses vêtements à partir de vêtements d'occasion. 
 
Le  surcyclage est une alternative éco-responsable, car l'origine des vêtements sont des stocks de tissus ou de vêtements invendus, des tissus abimés ou inutilisés (stocks dormants, fins de rouleaux de marque de luxe, des rouleaux de tissus logotés, des chutes de production) seront ainsi revalorisés. La loi AGEC promulguée en France, le 10/02/2020, qui interdit la destruction des invendus renforcera les activités de l'économie circulaire dont le surcyclage.

Voici quelques avantages du surcyclage :
  • écologique : la matière est existante (économie d'eau et d'énergie);
  • économique : l'achat de seconde main est moins cher, et c'est aussi moins de déchets;
  • esthétique : des pièces singulières car unique ou fabriquées en série limitée, de jeunes créateurs de mode confectionnent en pratiquant le surcyclage.

 

 
La seconde vie des vêtements avec un recyclage post-consommation

Après avoir été portés de nombreuses années, les vêtements peuvent avoir une seconde vie après un recyclage. 

En effet, en déposant vos vêtements usagers dans les conteneurs installés souvent près de chez soi, les vêtements anciens serviront de matières premières pour la fabrication d'écomatériaux, comme isolant thermo-acoustique et hygrométrique, le «Métisse» pour les toitures, des murs, des cloisons, des planchers (composé à 85 % de fibres issues du recyclage et 15 % de polyester servant de liant) ou comme chiffons, et si les vêtements sont en bon état, dans ce cas ils seront revendus dans des friperies.

Il existe par exemple conteneurs ceux de "Le relais" qui assure la collecte, le tri et la valorisation des anciens vêtements.

Ce recyclage est effectué par des publics sur un parcours de réinsertion sociale et de lutte contre l'exclusion


L'écologie a donc aussi une visée d'insertion sociale. 

En savoir plus voir http:/www.lerelais.org
 
Focus sur les nouvelles tendances de l'industrie textile et de la confection
 
L'industrie textile est la deuxième industrie la plus polluante dans le monde, son impact sur notre environnement est donc conséquent, et face à la dérive de la "mode rapide", les consommateurs s'orientent vers une mode plus durable et privilégient une composition pour leurs vêtements et accessoires plus respectueux de l'environnement avec plus de fibres naturelles et des matières premières recyclées.
 
L'exemple du cuir
 
Le cuir dont l'appellation est encadrée strictement en France par le décret n°2010-29 du 8 janvier 2010  précise dans son article 2  "L'utilisation du mot « cuir », à titre principal ou de racine ou sous forme d'adjectif, quelle que soit la langue utilisée, est interdite dans la désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau animale au moyen d'un tannage ou d'une imprégnation conservant la forme naturelle des fibres de la peau."
 
Le tannage est un procédé qui consiste à traiter les peaux animales, afin de les rendre souples et imputrescibles, c'est l'étape de tannage qui transforme la peau animale en cuir.
 
Le cuir est certes une matière naturelle mais dont le tannage minéral implique un traitement à base de sulfate de chlore, de dérivés du goudron, de colorants à base de cyanure, et donc est toxique pour l'environnement et la santé humaine. Il existe un tannage végétal du cuir véritable qui est moins nocif pour l'environnement, car il est à base de tannins présents naturellement dans les écorces, les feuilles et les racines. 
 
 
 
Les cuirs alternatifs au cuir véritable

 
Des cuirs alternatifs au cuir d'origine animale sont apparus comme le simili cuir synthétique ou "faux cuir" produit à base de polyuréthane ou en polychlorure de vinyle (PVC), et le simili cuir végétal.

Le simili cuir végétal est produit à partir de matières végétales principalement des fruits, dont la transformation aboutit à une matière visuellement similaire à du cuir, donc plus écologique car induit moins de pollution textile et moins de souffrance animale. Rappelons que l'appellation "cuir vegan" est incorrecte, car selon la réglementation l'appellation "cuir" ne peut désigner qu'une origine animale (cf l'extrait du décret cuir), et de surcroît le terme "vegan" implique l'exclusion de matière d'origine animale.

Le simili cuir végétal est produit par exemple à partir de la fibre des feuilles d'ananas (cuir d'ananas), à partir de cactus de figue de barbarie (cuir de cactus ou cuir de nopal), de résidus de transformation du raisin (cuir de raisin), de champignons (fabriqué par exemple à partir des cellules de mycélium), de déchets de pomme (cuir de pomme), de liège (production issue de l'écorce superficielle du chêne liège),  du cuir d'hévéa, du cuir d'eucalyptus, du cuir de thé, du cuir de céréales. 
 
Les ingénieurs de l'industrie textile innovent vers des matières pleine d'avenir, comme par exemple le cuir marin ou le cuir de poisson, qui offre au travers d'une grande variété d'espèces aptes au tannage du cuir, une grande variété de textures. Les espèces de poisson suivantes sont employées actuellement comme le saumon, la truite, le bar, carpe, l'esturgeon, la perche, la morue, le loup de mer, le thon, silure, et des différentes espèces de requins (cuir de requin comme le galuchat) et de raies, ou des espèces plus exotiques comme le pirarucu (le plus grand poisson d'eau douce d'Amérique du Sud).  
 
Le cuir marin a de nombreuses applications textiles dans la maroquinerie : vêtements, chaussures, sacs à main, portefeuilles, bijoux etc...
 
Le cuir marin a de nombreux atouts environnementaux, car il s'agit du recyclage de peaux marines issues de déchets de l'industrie agroalimentaire, ainsi il n'y aucun élevage pour la peau, et le tannage du cuir de poisson est un tannage végétal.
 
L'exploitation du cuir marin s'avère aussi un excellent moyen de protection de la biodiversité locale quand il s'agit d'intervenir pour lutter contre les espèces invasives introduites par l'homme, comme c'est le cas contre la prolifération de poisson comme la rascasse volante dans les Caraïbes et le Golfe du Mexique (avec la valorisation du cuir de rascasse), ou des espèces invasives de reptiles comme le python birman en Floride (valorisation du cuir de python birman).
 
 
Lutte contre les espèces invasives : python birman
 
 
A coté de ces innovations dans le domaine le simili cuir végétal, le cuir recyclé ou cuir régénéré est aussi une alternative plus durable, en effet il s'agit de récupérer des produits usagés, des chutes ou des restes mis au rebut par l'industrie du cuir. Sa composition est aussi à 70% de cuir d'origine animale, 20% de caoutchouc, et 10 % de colles, résines et pigments. Le cuir recyclé a ainsi la même apparence au toucher, à la couleur, et des qualités identiques à celles du cuir classique.
 
Focus sur la fibre végétale de lin :  atouts économiques et environnementaux du lin
 
La fibre de lin est une fibre végétale libérienne, c'est-à-dire qu'elle est contenue dans la tige et pas dans la fleur). Il s'agit d'une fibre renouvelable, légère, résistante, avec des propriétés acoustiques et thermiques, et dispose d'atouts environnementaux majeurs, car toutes les parties de la plante son utilisées : la fibre, les graines, la paille, le bois, et la poussière issue du teillage.
 
La culture du lin dispose de nombreux atouts environnementaux car  

  • Il s'agit d'une culture qui ne nécessite aucune irrigation;
  • Elle emploi peu d'intrants ou engrais (5 fois moins d'engrais que la culture du coton);
  • La totalité des co-produits issus de la transformation sont utilisés ou recyclables;
  • Elle maintien la biodiversité des agro-systèmes et des paysages.
 
La France couvre 50 à 60 % du marché mondial du lin, les principaux liniculteurs se situent en Haute-Normandie, ce département représente 50 % des surfaces de lin français. C'est donc une production locale, cependant 90 % de cette production est expédiée en balle de textile en Asie dont principalement en Chine, afin d'y être transformée. 
 
Un mouvement de réintroduction en France de la filière de transformation du lin est enclenchée, en effet de nouvelles usines ont ouvertes ces dernières années dans le Nord de la France.
 
La mode et la confection étaient les principaux débouchés de la production de lin, notamment en raison du confort et des qualités techniques de la fibre de lin (propriétés anti-statiques et de thermorégulation).
 
La fibre de coton est actuellement beaucoup plus utilisée que le lin par l'industrie textile, en effet le lin représente 0,4 % du marché mondial des textiles. Cependant le lin a un plus faible impact environnemental, la culture du coton a besoin de beaucoup d'irrigation, il faut entre 7 000 et 29 000 litres pour produire 1 kg de coton, et le processus de production implique l'usage du chlore pour blanchir le coton.
 
La fibre de lin est un produit d'avenir, de nouveaux secteurs industriels comme l'aéronautique, le mobilier, la bioconstruction, et l'automobile intègrent le lin dans leurs innovations techniques industrielles, par exemple pour l'aéronautique, les fibres de lin sont 20% plus légères que les fibres de carbone, tout en étant aussi solides. Autre exemple dans la bioconstruction, les caractéristiques techniques de la fibre de lin sont proches de celles de la laine de verre (propriétés acoustiques et phoniques de la fibre de lin).

Le secteur agroalimentaire a un grand intérêt pour les graines de lin, car c'est une source de fibre alimentaire, de minéraux, et de protéines végétales, en effet elles contiennent acide gras-oméga3, anti-inflammatoires et lignanes, vitamines (vitamines B6, acide folique ou vitamine B9, du fer, du potassium et du zinc).
 
 
Les atouts du lin
 
 

les mots-clés :

mode, mode éthique, mode rapide, mode responsable, vêtements bio, habillement bio, habillement, socialement responsable, gaspillage, textile, thermo-acoustique, écomatériaux, recyclage, vêtements, friperie, insertion sociale, production textile, fibres issues du recyclage, tissus bruts, hygrométrique, le métisse, collecte des vêtements, tri des vêtements, vêtements en matière fibre naturelle, pigments végétaux, industrie vestimentaire, responsable, lutte contre l'exclusion, seconde vie des vêtements,ingénieurs, innovation, polyester, respect de l'environnement, fibres naturelles, industrie textile polluante, filière textile, fabrication, seconde main, surcyclage, upcycling, loi AGEC, post-consommation, économique, esthétique, jeunes créateurs, vêtements d'occasion, textile invendu, textile abimé, durée de vie, qualité du textile, pièce unique, pièce singulière, ressourcerie, vide-greniers, rouleaux  tissus logotés, luxe, fins de rouleaux marque de luxe, chutes de production, marché de la seconde main, marché du textile en France, tendances, habitudes, consommation, consommateur, solidaire, citoyen, liniculteurs, Asie, Chine, France, teillage, lin, fibre de lin, fibre de coton, irrigation, graine de lin, agroalimentaire, aéronautique, automobile, bioconstruction, fibre de carbone, Haute-Normandie, département, thermorégulation, anti-statiques, plante, paille, poussières, bois, fibre végétale, lin français, usines, production, paysage, co-produits, thermique, acoustique, confection, marché mondial, aucune irrigation, engrais, atouts économiques du lin, atouts environnementaux du lin, culture du lin, balle de textile, Nord de la France, biodiversité, cuir marin, cuir de poisson, espèces invasives, python birman, rascasse volante, requins, galuchat, raies, truite, esturgeon, pirarucu, saumon, bar, thon, matières premières recyclées, Floride, Golfe du Mexique, Caraïbes, exploitation, Amérique du Sud, poisson d'eau douce, silure, tannage végétal, maroquinerie, sacs, portefeuille, bijoux, textures, confection, industrie textile, élevage, reptiles, cuir végétal, tannage, décret cuir, cuir de liège, cuir d'ananas, cuir de cactus, cuir de nopal, cuirs alternatifs, cuir recyclé, cuir régénéré, mycélium, chêne liège, toxique, santé humaine, cuir d'eucalyptus, cuir d'hévéa, faux cuir, sulfate de chlore, cuir de champignon, vêtements, chaussures, tannage végétal, écorces, racines, fruits, cuir de pomme, tannins, cuir vegan, vegan, colle, résine, pigment, Bangladesh, usines, Chine,